Retour sur le banquet républicain

du 10/12/2016 à Epron

(Calvados)

 

Un grand, grand ... grand merci... tout d'abord à Guy Georges, infatigable, enthousiaste -et convaincant- défenseur de l'Ecole Républicaine, Laïque, gratuite, obligatoire...; véritable "Hussard noir de la République" -il sort de l'Ecole Normale, en 1945, major de promotion- et n'aura eu de cesse, toute sa vie, de se battre pour défendre ce grand principe émancipateur qui garantit la liberté de conscience ; 

en second lieu, un grand merci à Alain Azouvi, qui, pour n'être pas du "sérail des enseignants" n'en est pas moins un authentique amoureux de la Laïcité qui a mis ses compétences -docteur en droit- et amateur éclairé d'Histoire au service de la défense de ce grand principe républicain ; tous deux ont écrit à -quatre mains- "La Guerre Scolaire" dont je dis quelques mots un peu plus loin ;

et enfin, un grand merci à Ruben Rodriguez, auteur-compositeur-interprète qui, outre deux ou trois tangos classiques -dont il est grand connaisseur- nous a fait la surprise -et le grand plaisir- d'interprêter quatre chansons de sa composition, écrites spécialement pour ce banquet républicain et ayant pour thème les principes qui nous animent à République-Avenir : Liberté - Egalité - Fraternité - Laïcité - Solidarité... 

 

Malheureusement, cet événement n'a pas tout à fait rencontré  le succés escompé, aussi... en guise de clin d'oeil, je dirais : les absents -comme toujours !- ont loupé quelque chose...!

Considérations sur le thème du banquet...

 

Le thème de ce banquet était : « La Guerre scolaire : la Laïcité en péril ». Pourquoi ce titre ? Tout d'abord, « La Guerre scolaire », est celui du livre que leurs auteurs (MM. Guy Georges et Alain Azouvi) ont pris pour support de leur intervention qui reprenait -dans un ordre quelque peu différent- les 9 domaines qu'ils ont identifiés où il convenait de mener une « guerre », c'est-à-dire un combat contre un « ennemi identifié, avéré », en l'occurrence, l'école privée confessionnelle -quasi-exclusivement catholique- qui, bafouant les règles qu'elle propose (impose ?) à l’État, démantèle de façon insidieuse, lente, mais terriblement efficace le principe et l'instauration d'une École publique, gratuite et obligatoire, imaginée par Condorcet, et existant depuis Jules Ferry.

 

Les différents chapitres ont été présentés sous forme d'anaphore destinée à marquer les esprits en circonscrivant bien les angles sous lesquels cette « école privée » cherche, progressivement à se substituer à l'enseignement public, laïque, gratuit... que nous défendons, bec et ongles...

 

Je précise que le livre ci-dessus mentionné, n'est nullement un pamphlet : il est la collation méthodique, minutieuse, rigoureuse de textes publiés dans des organes officiels : délibérations, rédactions et promulgations des lois, ordonnances, décrets et autres délibérations des deux Chambres : Assemblée Nationale, Sénat, mais aussi, Bulletin Officiel de l’Éducation Nationale, et autres organismes qui y sont cités ; tous ces éléments sont donc parfaitement authentiques, officiels, irréfutables et vérifiables.

 

« La Laïcité en péril », maintenant.

Si la laïcité à la « française » a plutôt bien fonctionné durant la majeure partie du XXème siècle, force est de constater qu'une très (trop?) forte tendance à une communautarisation de la société française d'une part, et le retour du religieux d'autre part, prévalent depuis la fin de ce même siècle amenant le « parti clérical » à revendiquer des droits particuliers du seul fait de son appartenance à une Église, ce qui est en totale contradiction avec la lettre et l'esprit de la loi du 9 décembre 1905, mais aussi avec l'article 1er de la Constitution de 1958 qui stipule : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ».

 

La Laïcité devient ainsi un principe intangible parce que constitutionnelle, et non une valeur susceptible, comme telle, d'être discutée. C'est pourquoi, au regard des attaques dont elle est l'objet de la part de l'école privée confessionnelle (encore une fois, essentiellement catholique), nous estimons qu'elle est en péril, et donc, qu'il convient que nous soyons nombreux à la défendre.

 

Ce banquet républicain aura contribué, espérons-le, -même si ce fut de manière (très) modeste, et éphémère- à faire vivre la flamme de l'éveil de la conscience... de la liberté de conscience...

Alain Mourot

Président de

République-Avenir

ci-contre : Guy Georges

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ci-dessous : Alain Azouvi (à droite)

et Alain Mourot (à gauche)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ci-dessous :

Ruben Rodriguez

 

 

 

 

 

 

 

 

                                     Ci-dessous : arrivée des convives

Bien entendu, ces quelques (rares) photos ne sont qu'un faible reflet de ce qui s'est passé ce samedi 10 décembre. Et nous sommes preneurs de tout document, de tout témoignage pouvant rendre un meilleur compte de cette journée. Pour cela :

republique-avenir@republique-avenir.fr

 

Enfin, je voudrais sincèrement remercier tous les membres bénévoles de République-Avenir -et au-delà- tous ceux qui se sont dévoués -comme d'habitude (ils-elles- se reconnaîtront)- pour faire de cette journée (à la réserve près ci-dessus évoquée) une réussite dont il faudra tirer les enseignements utiles, et nous l'espérons aussi, une rencontre fraternelle, enrichissante, sérieuse, utile...